22.6.07

Je déménage!

Voici, chères blogtrices et non moins précieux blogteurs, deux photos qui expliqueront mieux que je ne saurais le faire moi-même — en tout cas, plus vite! — la principale raison pour laquelle MJ s’est fait plutôt rare dans la blogosphère, ces dernières semaines. Quoique, tout compte fait, les deux mots du titre de ce billet auraient tout aussi bien pu «faire la job» — comme n’eût sans doute pas dit Vauvenargues...



Ouf... Après quatorze années au même endroit, et un nombre impressionnant de décennies à accumonceler des milliards, des kilomètres et des tonnes de choses, laissez-moi vous dire que... c’est quasiment plus éprouvant qu’une expédition dans une jungle aussi impénétrable qu’infestée de serpents venimeux, d’araignées grosses comme des pitbulls et d’orchidées mangeuses d’hommes. À vrai dire, je trouve qu’il y a une sorte de — oui, c’est bien le terme — de violence singulière dans le fait de devoir tout empaqueter et de s’arracher, pour ainsi dire, à la gravitation d’une maison où l’on a vécu un bon bout de sa vie, tour à tour heureux et triste, amoureux et solitaire —le meilleur et le pire, bref; une maison gracieusement hantée par le passage des amis, la cavalcade des chats, la silencieuse présence des nains de jardin.

Violence, également — mais Dieu sait qu'elle peut aussi être jubilatoire — dans le fait de JETER un max (ou... recycler, VA, wiwi, bien sûr!): d'objets inutiles (comme des millions de pots de mayo vides), défraîchis (comme un pot d'herbes de Provence datant des années 70) ou ayant juste, tout doucement, perdu leur sens au fil des ans («c'est qui, fichtre, ce X, qui m'écrivait «je taime» cet été là????? »)

En ce sens, déménager a évidemment quelque chose qui rappelle abruptement l’impermanence des choses selon les maîtres bouddhistes. Ça a aussi, bien entendu («mais où diable ai-je mis le dico français-azerbaïjanais? Ah, merde, j'ai rangé le blender, je ne pourrai pas faire de gazpacho ce soir...») quelqu chose d'un retour à l'informe du chaos primordial. («Merde... mon beau t-shirt sexy, emboîté lui-ausi... aaaargh... Comment vais-je pouvoir survivre sans lui encore un mois!!!!»)

Mais...

Mais pour avoir tout de même déménagé à quelques reprises dans ma vie, je sais aussi que le fait de changer de maison — que toute cette violence, en somme, est aussi l’une des plus prodigieuses sources d’énergie qu’on puisse imaginer; à mon avis, elle n’est peut-être surpassée que par le fait de tomber de nouveau en amour. Le fait de se débarrasser d’un tas de choses, par exemple, procure immédiatement (et, je dirais, de manière très tangible, à la manière des endorphines, lorsqu'on fait du conditionnement physique) une sorte de légèreté assez euphorisante et quasiment kunderienne; il et peut-être d’abord parce que cela crée de l’espace, «fait de la place» à du nouveau, à de l’inédit, ouvre l’avenir à de nouveaux possibles...

Retour au chaos ET refondation du monde...

Mais, tiens... pour m’assurer que vous m’avez pardonné les raretés de ma présence, chers et chères, vous m’honoreriez beaucoup et me feriez bien grand plaisir itou en me/NOUS partageant vos propres expériences-impressions-sentiments à propos des déménagements et des changements de décor...

Et... don't you worry: même si cette saison qui nous tient lieu d'été n'est sans doute pas la plus propoce à la blogculture, MJ sera de retour!

5.6.07

Testing, 1,2,3

en attendant... ZE RÎÎÎL RITEURN...

Êtes-vous, blogtrices bien-aimées et... blogteur unique de T.-R. (salut, Jeune Homme...), d'accord avec la proposition suivante? Elle est de Bernanos, je crois - Bernanos étant, pour tout dire, une sorte d'écrivain catho-anarcho pénible mais quand même un peu inspiré (je trouve...) des années milleneufcenttranquille:

On sort toujours grandi d'un rêve généreux.

Sayonarabientôt!

Et... welcomeback, SW!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

25.5.07

Proverbe tibétain

— traduction libre:


Si c'est pour trois jours, ne regarde bien sûr que la beauté.

Mais si c'est pour la vie — en tout cas, au moins pour trois mois... — alors, écoute quand même plutôt la bonté.

20.5.07

M.J.: The RETURN

Ola, chères blogtrices et vénérés blogteurs!


Eh oui, eh oui, comme vous pouvez le constater, M.J. est bel et bien de retour, et fort heureux de retrouver ses blog-z-amis... Il remercie de tout coeur tous ceux et celles qui ont eu une bonne pensée pour lui en son absence et qui ont même laissé en commentaires des hypothèses sur ses allés et venues. Il vous doit, ceci dit, la franchise d'une confidence — pour laquelle vous lui permettrez cependant de repasser au je...

J'avais bel et bien laissé, en guise d'indices, des photos des endroits où je prévoyais réellement me rendre au cours des dix derniers jours: Trois-Rivières, pour commencer (Trois-Rivières, célèbre pour sa pitoune, sa poésie et... son Jeune Homme), à l'occasion d'un... sérieux congrès. Disons. je devais par la suite me rendre à Londres et dans le nord de l'Angleterre, au milieu des moutons, pour une autre rencontre... sérieuse, puis passer quelques jours «on the continent», entre Paris (pour aller ne pas saluer M. Sarkozy) et Strasbourg (d'où provenait notamment le gros nounours souffleur de bulles).

Mais.

Mais les dieux en ont décidé autrement. Je n'ai, en effet, vers l'Est, pas dépassé... la rue des Forges, à Trois-Rivières — sauf pour (je le confesse, et... j'y reviendrai sûrement bientôt) quelques audacieuses expéditions du côté de... Second Life...



(Un brouhaha de cybervoix dans la blogsalle: «Comment ça???»)

Eh bien... disons que ça a commencé avec quelques problèmes de... cat-sitting, ma minuscule chatte ayant pour ainsi dire un peu fait la... grève de la faim pendant les deux jours où j'étais à T.-R. Et comme elle ne pèse même pas tout à fait six livres, disons que je craignais qu'elle ait... à peu près disparu, à mon retour, après dix jours d'absence... J'ai donc — eh oui, annulé mon voyage; un peu triste certes, mais d'autant plus serein, malgré tout, que j'étais aussi, ces derniers temps, en pleines transactions immobilières. Et, si ça se trouve, j'ai bien fait de ne pas partir parce que j'ai réussi, au cours de la semaine qui s'achève, à réaliser l'objectif poursuivi depuis plus d'un an:
1• à vendre ma maison
2• à en trouver une autre...
(Mon agente immobilière et ma soeur, ayant lu récemment une sorte de livre... mystico-machin intitulé Le Secret, sont toutes deux convaincues que j'ai — psychiquement? mentalement? miraculeusement? — «câllé» ce dénouement, comme on câlle l'orignal, ou juste un set carré dans une soirée «canadienne». Étant de nature quelque peu sceptique, je ne m'aventurerai certes pas sur ce périlleux terrain mais disons quand même que... mon «feeling» est que j'ai finalement bien fait de suivre mon «feeling»...)

Quand je vous aurai dit que je suis fort heureux de tout cela, et que je me suis même DÉJÀ mis à... élaguer plein de choses en vue du déménagement, je vous aurai, ma foi, à peu près livré mes impressions les plus importantes de ces derniers jours. Élaguer, en fait, est, ici, une sorte d'euphémisme ou de litote signifiant: remplir plein de sacs verts de trucs inutilement accumoncelés au fil des ans et et les mettre au chemin avec un indescriptible sentiment de légèreté...



J'y retourne d'ailleurs, avec enthousiasme, en vous souhaitant une joyeuse fête des Patriotes!

7.5.07

Où est...










1.5.07

Deuxième tour




27.4.07

Un jour, un jour...

Il y a quarante ans jour pour jour, ce 28 avril, l'Expo 67 ouvrait ses portes. Elle allait contribuer à une formidable «révolution culturelle» du Québec moderne. MJ, dans sa folle jeunesse, eut le privilège d'y travailler — comme hôte, dans un pavillon. En souvenir de cet été de rêve, voici (vous avez le droit de rigoler, allez!) sa carte d'employé de l'époque...