21.3.07

Printemps?

Dans mon jeune temps, c'est-à-dire avant que le monde se mette à devenir postmoderne, le printemps commençait officiellement, le 21 mars — pas le 20 ni le 22 —, on avait des principes, dans ce temps-là, on ne déshabillait pas d'un fil en avril, si ça se trouve, même pas dans les bars de danseurs nus. De nos jours, avec l'effet de serre, le serpent monétaire européen et la dumontmanie galopante, on ne sait plus à quel saint se vouer ni, surtout, comme s'habiller demain pour aller au boulot. Trop, on risque de crever, pas assez, on attrape à coup sûr la mort.

Tout cela, chers blogteurs, n'a pas le moindre importance, j'en suis parfaitement conscient. Et il faudrait avoir vécu longtemps (très très longtemps) sur une île déserte (très très déserte!), sans cellulaire ni i-pod ni internet HV, pour y trouver l'ombre du commencement du plus infinitésimal intérêt. Mais que voulez-vous: je n'ai rien fait de la journée qui vaille vraiment la peine d'être raconté: je n'ai ni tué de féroce phacochère ni baisé comme une otarie en rut (j'ai bien dit «comme», pas «avec»); je n'ai rien lu d'inspirant ni rien écrit de mémorable; je n'ai pas acheté de billet de loto (malgré l'hallucinant gros lot de ce soir; mais, s'il faut vraiment tout vous dire, je n'ai jamais acheté de billet de loterie de ma vie ni — mais là, vous saurez absolument tout sur MJ! — jamais non plus mangé de... poutine, même pas celle du Pied de cochon de Martin Picard, c'est dire); et, est-ce vraiment nécessaire de le signaler, je n'ai rien vu non plus qui ressemblait de quelque manière au printemps (sauf peut-être la lumière du début d'après-midi, qui m'a obligé à baisser quelque peu le store de mon bureau - pendant 20 minutes...)

J'ai passé ma journée dans... le red tape, c'est-à-dire, si vous préférez, la bureaucratie — que, par comparaison, même si vous connaissez ma phobie des serpents, je me demande si ce n'est pas plus mortel que la jungle amazonienne et la forêt de Papouasie-Nouvelle-Guinée réunies (et, pourtant, je vous dis pas la taille des pythons (dé)constrictors sur lesquels on risque de s'enfarger dans l'une et l'autre au moindre fashion faux-pas...)

Mais... c'est pas une raison! Et je tenais quand même à vous souhaiter, chères blogteurs, un... merveilleux printemps!

6 commentaires:

Valérie-Ann a dit...

Il faut sortir un peu, mettre le nez dehors: ça sent résolument le printemps. Surtout quand on a deux chiens qui ont passé l'hiver à remplir l'arrière-cours de croquettes que j'ai acheté à la poche pour les nourrir, mais après digestion... Vous voulez un dessin? ;) Ouais, quand ça fond, ça sent le printemps, il n'y a pas de doute...

Unknown a dit...

cette année, le printemps commencera le 22 mars...
on n'est pas pour se plaindre pour une journée...
d'ici quelques jours, il ne restera aucune trace de neige...

Jeune Homme a dit...

Pourtant c'est évident que c'est le printemps non? Il mouille. Et beaucoup !

Et quand il va arrêter de pleuvoir, ça va sentir la poussière.. moi j'adore :)

Maybe Me a dit...

Merci pour vos bons voeux, Mentana! En effet, tout comme Jeune Homme, ça fait depuis hier que je chantonne «Singing in the rain» dans ma tête...

J'ai encore espoir pour les terrasses en fin de semaine.

Bon printemps à vous aussi! Et que le dieu de la cuisse légère et de l'oeil malicieux vous foudroie dès les premiers chauds rayons!

Mentana Jones a dit...

Eh bien, mon Dieu, merci de votre... optimisme, amis blogteurs, mais vous avez raison: après la pluie... la poussière comme vous dite, JH, mais en plus, à Montréal, toute la saleté accumoncelée depuis des mois - qu'à Québec, par comparaison, c'est sûrement la propreté suisse!!!
Mais... c'est votre première fois ici, si je ne me trompe, JH? Soyez chaleureusement le bienvenu! Et si les prévisions de Stupendous W. sont justes, et si celles de la basse-ville sont encore trop enneigées, venez faire un tour sur nos terrasses montréalaises ce week-end, JH, vous y ferez sûrement d'agréables rencontres (pour ne pas dire... de mémorables conquêtes!), et ça vous remontera au moins le moral avant de voir le... tsunami adéquiste déferler «dans la capitale» lundi!!! :)

caroline.g a dit...

Rien n'est moins digne d'intérêt que ce que vous considérez comme indigne d'intérêt, Mentana... le quotidien, parfois si chiant, ennuyant, endormant, emmerdant, déprimant, ben... c'est la vie, non ?

Quant à ne plus savoir comment s'habiller, let's talk about it ! J'ai un manteau d'hiver, full chaud, et des p'tites vestes assez chaudes pour, disons, une quinzaine de degrés. Entre les deux ? À rien. Fait que... j'ai chaud, pis j'ai chaud, mais j'ose pas mettre mes tites laines avant que le quinze ne s'affiche sur mon thermomètre extérieur...

Si en avril, ne te découvre pas d'un fil... en mai tu peux tout enlever ? ;o)