29.1.07

Ça c'est (mon) PAREE! — II



Initiative du maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, pour permettre aux Parisiens qui ne peuvent quitter la capitale en août de... ben... d'aoûter un peu, quoi...

Je prends la liberté d'en offrir quelques images, comme un clin d'œil, aux ceusses qui ne peuvent pas florider le Kébek en janvier-février...













Plus... euh... le OFF, naturellement... :)



So long, folks — et... à nous le printemps!


28.1.07

Retour d'un show de danse

Je m'étais comme qui dirait vaguement (et, je le reconnais, assez imprudemment...) engagé à revenir sur LE show de danse de ce début d'année, au théâtre La Chapelle (voir billet du 18 janvier). Je me permets de rappeler la «proposition»:
R.A.F.T. 70
(Remembering and Forgetting Together)
Attentif à l’essor de l’improvisation et curieux de susciter un nouveau contexte de création, Andrew de Lotbinière Harwood (AHHA Productions) donne carte blanche à Marc Boivin, collaborateur de longue date. Seule prémisse: composer un événement porteur au passage de l’information entre les êtres, entre les générations, un souci de la pérennité et de la vitalité des choses.
J'y... fus, no doubt, comme un seul homme — mais en fait, pas du tout: avec, au contraire, une ou deux honnêtes délégations connues (plus au moins une autre personne de mon accointance, qui s'y présenta un autre soir). Comme quoi le blog de druide à druide de blog est parfois efficace.

Sauf que, en plus du fait que je ne souhaite pas ennuyer mes estimés blogteurs qui n'ont pas vu le spectacle, je suis bien sensible au fait que je suis totalement incapable d'en rendre compte de manière quelque peu compétente — pour ne pas dire simplement crédible: De unzio: j'ai toujours eu un gros faible pour l'inspirateur-concepteur du show — et c'est pas demain l'avant-veille que je vais me récuser! De deuzio: je ne connais que dalle dans cette discipline... Il a même fallu que tout le monde me rappelle que c'était annoncé comme un show d'impro pour que je m'en rende compte. Non mais... vous vous en rendez, vous?! Ce serait donc pour le moins gonflé de ma part de vouloir jouer les Frédérique Doyon...

Alors... je vais donc suppliquer ardemment mes vénérés blogteurs qui ont vu le spectacle de venir à la rescousse et, au moyen de leurs judicieux commentaires, d'enrichir les quelques propos qui suivent. Non mais, si les danseurs peuvent improviser... pourquoi pas nous itou!!!

Je le fais d'ailleurs avec d'autant plus d'enthousiasme que, parmi les zamis présents, y avait des durdedurs, là, qui, dès leurs années à la maternelle, réussissaient à trouver Pina Bausch déjà vu (en anglais dans le texte) et d'autres que c'était le tout premier show de danse contemporaine de leur jeune existence; certains avaient dû déjà voir évoluer Nijinsky live; d'autres regrettaient que le show soit déjà fini, et d'autres, encore, se demandaient pourquoi la fille courait comme une poule décapitée...

J'ai, pour ma part adoré me sentir dans l'énergie de cette «proposition» qui convoquait à la fois le thème de la mémoire et celui de l'oubli, mais en en fragilisant délibérément les contours, m'a-t-il semblé:
Pile on se souvient de tout, et face on oublie tout...

À moins que ce soir... l'inverse?!?
J'ai aussi toujours un peu de mal à dissocier l'impro de la menace/tentation d'un certain... cabotinage (comme disait Yvan Ponton, dans le temps, à la LNI). Ce n'est pas toujours désagréable, mind you, et... bon, peut-être qu'un radeau (r.a.f.t. ...), comme celui de la Méduse, c'est quelque chose qui doit forcément se permettre d'aller au moins un peu à la dérive?

Ceci dit, et pour parler comme Brel, cette fois, ça avait au moins l'avantage que... pendant que Bruxelles bruxellait, ben... les danseurs écoutaient beaucoup la musique avant de swinger leur compagnie... Ça, on ne voit plus souvent ça, je trouve, dans les shows chorégraphiés de manière trop... léchée. Et ça donnait souvent de fort beaux passages, très complices. Le duo/duel/dual core, entre le grand Marc et le menu (mais extrêmement présent) David Rancourt, notamment, c'était — mon Dieu, comment pourrais-je bien le dire... — comme de l'érotisme jubilant mâtiné de tendresse ludique, tout droit sorti de l'imagination fébrile d'un carme déchu — oups... déchaux!

C'est-à-dire: wow!!!!

Mais... non, caramba, j'ai pas trop compris moi non plus pour la fille qui courait comme une perdue, là... (Mais peut-être qu'il ne faut pas chercher midi à quatorze heures et que c'était juste une métaphore de nos vies de fous?) Je suis pas sûr d'avoir trippé fort, fort sur le traîneau à chiens et, si ça se trouve, mon... esthétique (ach so! wie seriös!) demeure décidément réticente à la verbosité sur une aire de danse. Pour pasticher l'empereur d'Autriche: trop de mots!

Mais, au-delà de ces quelques réserves, je persiste et signe: Marc B., c'est comme... Panpan:

c'est toujours le vainqueur...

27.1.07

Ça c'est (mon...) PAREE! — I

Devant le retentissant succès d'un post récent de photos de Montmartre (5 commentaires, sans compter les miens — j'vous dis pas!), j'ai eu l'idée de partager avec mes amis blogteurs (certaines journées creuses d'inspiration ou, au contraire, trop prenantes de boulot, disons...) quelques-unes des millions de photos parisiennes de ma boîte à chaussure virtuelle. Je vais tenter — promis! — d'éviter les tours Eiffel convenues et les Champs-Élysées de cartes postales, et de privilégier plutôt des images moins rebâchées de la vie parisienne. Comme par exemple...




(Je pense que ça dit: ... est très... DANGEUREUX, au sens de:
Euh... regardez: il est VRAIMENT à la veille de tomber, là...)





M'direz ce que vous en pensez, hmmm????

25.1.07

Derme de givre

«Entre juin 2005 et août 2006, dix profilés de verre du parement extérieur de la Grande Bibliothèque ont éclaté. Des experts ont suggéré de retremper les lamelles prises en défaut; d'autres ont plutôt indiqué qu'il fallait les réinstaller selon des normes plus serrées. Mais ces solutions, aussi complexes que coûteuses, n'ont pas été retenues par BAnQ [Bibliothèque et Archives nationales du Québec] ni par la firme Pomerleau parce que les différents rapports n'ont pas su établir de solution claire et certaine ni même déterminer une responsabilité unique et certaine.

[...]

Leur solution? Réaménager le périmètre de la Grande Bibliothèque en lui ajoutant une zone de sécurité qui comprendra des marquises, des bannières et des arbustes denses destinés à éliminer tout risque de blessure.»
(Le Devoir, 25.01.2009, p. A-8).

Il y a de ces textes, comme ça, qu'il faut relire au moins deux ou trois fois afin d'être sûr qu'on a bien compris — et c'est pas parce qu'ils sont de Lacan ou de Derrida.

Leur solution? Oui, c'est exactement ça: vu qu'on sait pas trop qui est responsable (mais quelle idée saugrenue de s'intéresser à ça!), ben... on va tout simplement laisser les lamelles tomber au petit bonheur la chance — et, si ça se trouve, avant que ça prenne goût de tinette, le noble édifice «au derme de givre» (aaargh...) finira par ressembler à une courtepointe inachevée ou à la bouche édentée d'une citrouille d'Halloween. Mais, pour éviter que trop de lecteurs ne soient occis par accident (ou juste un peu endommagés par inadvertance — les assurances, vous comprenez...), on va les éloigner des murs en plantant des rhododendrons géants et des genévrier nains, en installant des marquises — et pourquoi pas, tant qu'à y être, des parasols Ricard avec des tables de patio bancales (je sais, c'était un pléonasme). Comme ça, tiens, on pourra regarder tomber les lamelles en prenant l'apéro. Merde, j'lai ratée, celle-là, je reluquais la paire de jambes, là... Non mais... p***, t'as vu???

Et... euh... vous savez c'qu'y en a qui réussissent à faire, dans les... bosquets denses???

Je me prenais à imaginer, au moyen âge, une gargouille qui serait tombée du clocher de Notre-Dame au pied de quelques bons bourgeois de Paris. Je vous dis pas, en vrac et pêle-mêle, l'architecte, le chef de chantier, le maçon de service et le banquier lombard : roués de coups, éviscérés à l'économe, pendus par les couilles, écorchés vifs à la varlope, puis lentement écartelés en place de Grève, bouillis à petit feu tout de suite après et transformés dare-dare en bouffe à chats — mais tout de même pas avant d'avoir sculpté cent fois dans la pierre, avec leurs ongles et en belles lettres gothiques: «J'ay grande vergogne à reconnoistre avoir mal fischu mon boulot & iure par devers nostre Seygneur & nostre Dame qu'onques ne le referay plus ou cochon si m'en desdis!»

Et solidement remis la gargouille, à sa place, cela va sans dire.

Et... gratis pro Deo — non mais.


Y a des jours où je me demande vraiment pourquoi je n'ai pas appelé ce blog : O tempora...

24.1.07

Au coin de la rue, euh... IV

J'ai tenté: au coin de la rue, la métaphysique, mais je trouvais que ça faisait un peu, euh... Alors j'ai essayé: au coin de la rue, la mythologie (mais comme disait mon cher père: «prends garde à toi, Junior, l'ambition te dévorera!»), rapidement modifié en : au coin de la rue, le mythe (mais bon, entre vous et moi, c'était pas tellement moins... euh!)

Alors, tout compte fait, je pense qu'il vaut mieux laisser ça ouvert, c'est-à-dire laisser les images parler d'elles-mêmes — ou siffloter, dans ce cas, de vieux airs de la butte...


23.1.07

L'abbé Pierre (1912-2007)

Frappé, dans le Devoir de ce matin (23 janvier 2007), par ce commentaire de l'ancien directeur de la revue Esprit, Paul Thibaud, à propos de cet immense personnage qui vient de mourir:

«L'abbé Pierre était «le meilleur représentant d'un universalisme naïf. Il est un rappel du christianisme tel qu'il est admis dans une société sécularisée, un christianisme idéal pas toujours reconnu dans l'Église et qui repose essentiellement sur la charité.»

Lucide — et même un peu caustique, de la part d'un philosophe de tradition somme toute plutôt chrétienne? (Esprit, fondé par Emmanuel Mounier au début des années trente, fut longtemps l'une des principales voix du «personnalisme». La revue a quand même passablement évolué depuis, tout en conservant son côté gauchiste un peu rebelle quoique plutôt clean...)

Mais peut-être pas tant que ça, quand on y réfléchit. En tout cas, on se prend à penser que le christianisme serait encore plus «admis» dans cette «société sécularisée» s'il se contentait de tenter de... faire du bien, comme le célèbre abbé, plutôt que d'épuiser sa passion à inventer autant de manières névrotiques de — soi-disant — «faire le mal».

Imaginez: l'abbé n'était pas contre l'usage des préservatifs, et il avouait même, à 90 ans passés, avoir déjà eu, dans sa folle jeunesse, les sentiments troublés par... un garçon. 100 contre 1 qu'on lui trouvera encore, comme disait Brassens, «bien d'autres poux dans la tonsure», et qu'il ne sera pas — lui — santosubitoïfié.
*
Anecdote (mais j'vous jure, ça n'a rien à voir avec l'épidémie récente de... tag dans la blogosphère!) : j'ai un peu fréquenté la revue Esprit du temps de mes études parisiennes, alors que Thibaud la dirigeait encore. Apprenant en quoi j'étudiais, il avait eu cette boutade — que j'ai d'ailleurs mise en exergue de ma thèse: «Vous préparez un doctorat d'ethnologie? Ah bon... Et... qui sont vos Indiens?»


22.1.07

Variations sur les bouteilles à la mer

D'aimables blocteurs, tout en approuvant la pertinence de la métaphore des bouteilles à la mer pour décrire la blogosphère (voir le billet du 21 janvier), ont fait — fort justement — remarquer que la réalité échappe tout de même (au moins un peu...!!!) à la solitude radicale (et plutôt désespérante...) de l'image. Comme toutes les analogies, cette métaphore illustre en fait très bien UN aspect des choses — tout en en laissant d'autres dans l'ombre: il arrive souvent que «ça parle tout seul», certes, mais il arrive aussi, thank God, que ça SE parle et que ça communique.

En dessinant l'image des bouteilles en vue de la publier dans mon billet, une autre, en fait, m'avait traversé l'esprit, remontant de l'enfance tintinophile de M.J.: celle de Tintin, de Milou et du professeur Cyclone, enfermés dans leurs sarcophages et largués (par... «les méchants») dans la mer Rouge («infestée de requins», cela va sans dire...)


Les courants, bien sûr, éloignent impitoyablement les sarcophages les uns des autres. A priori, c'est assez mal barré, là, et plutôt galère...

Tintin, cependant — mais pouvait-on s'attendre à moins de sa part! —, a la judicieuse idée d'attacher la caisse de Milou à la sienne... Autre métaphore — assez transparente, bien sûr: il arrive en effet que des liens puissent s'établir — mais ce n'est pas facile, ça ne va jamais «de soi»: il faut... le vouloir, s'en occuper et en prendre soin!

Mais... darn it, arrêtez-moi, quelqu'un, je suis quasiment à la veille de citer le Petit Prince...

Bref, en tout cas, il faut quand même croire que les blogs, ça ressemble un peu à ce que disait des funérailles le joueur de baseball Yogi Berra, célèbre pour ses aphorismes quelque peu... surréalistes: «Allez aux funérailles des gens. Si vous n'allez pas aux funérailles des gens, ne vous étonnez pas qu'ils n'aillent pas aux vôtres...»
*
Cela dit, j'adore, aussi, la dernière case de la séquence — qui... n'est pas forcément elle non plus sans rapport avec la blogosphère et ses métaphores:


c'est bien beau, le blogging, mais... le souper ne va pas se préparer tout seul!

21.1.07

Brèves de dimanche soir

L'amour au temps de la gastro

Lu dans l'impayable «Fatwa (mensuelle) de l'ayatollah Charb» (Fluide Glacial, 364, octobre 2006):

«Lorsque vous dites “je t'aime”, l'autre entend “je voudrais faire ma vie avec toi, tout partager avec toi jusqu'à ce que le réchauffement de la planète nous sépare”. “Je t'aime”, c'est plus que trois mots. “Je t'aime”, c'est une clé USB qui contient des milliers de pages d'un contrat pervers et retors où tout est écrit en cyrillique (...)»


Brunch

Brunché avec R., ce matin, qui tentait de m'expliquer comment il représenterait la blogosphère s'il était graphiste. Je pense que c'est à peu près ça qu'il voulait dire:



Ruelle sur l'hassid




20.1.07

Syndrome d'Iznogoud

Dans un blog extrêmement intéressant, et qui promet de l'être de plus en plus plus au fur et à mesure qu'évolue la campagne présidentielle française, Jean Véronis, professeur de linguistique et d'informatique à Aix-en-Provence et passionné de la scène politique hexagonale, partage les résultats de son analyse d'un discours récent de Nicolas Sarkozy, candidat plébiscité de la droite. Il écrit:
«En une heure et dix huit minutes de discours, Nicolas Sarkozy a prononcé je, me, moi, ma 258 fois, c'est-à-dire une fois toutes les 18 secondes. Ca ne vous dit peut-être rien, mais c'est énorme... Un des discours les plus égocentrés que j'aie jamais analysé. Un quart des phrases commencent par je !

Allons un peu plus loin :

Je veux : 77 fois
Je veux être le président : 27 fois.

Si on n'a pas compris le message...»
Garnotte, caricaturiste du Devoir, semble pour sa part l'avoir fort bien compris — au moyen d'un rapprochement qui se passe de commentaires et qui...
... semble ne pas avoir échappé à d'autres non plus...




19.1.07

Rumeurs

Le Pentagone et le CIA auraient fait part de leur intérêt d'y reloger Abou Ghraïb et Guantanamo.

18.1.07

Pub copinage? Non : tuyau comme vous n’en avez pas souvent…

Vous connaissez — ou vous ne connaissez pas (mais, si c’est le cas, ce message devrait au moins contribuer à corriger ce triste état de fait) — Marc Boivin. C’est un danseur montréalais en danse contemporain. Non, je me reprends : c’est ZE danseur contemporain à Montréal, le plus beau, le plus fin, le plus souple, le plus intelligent, le plus sensible, celui qui transpire le plus sur scène, un prof en or, en plus, bref, ZE one...

Bon, mettons une chose au clair : ceci est mon blog, on m’accordera de ce fait le droit d’y être quelque peu… partial. Mais, si ça se trouve, à peine un tout petit peu, dans ce cas — et en tout bien tout honneur, honni soit qui mal oserait y penser! Pour moi — et, mind you, ils ne sont même pas tous dans la même discipline — il y a Boivin, Baryshnikov, Nijinsky, Noureiev. Euh… je les ai listés par ordre alphabétique, bien entendu.

Or donc… Marc propose quatre jours d’un spectacle pour la conception duquel il a reçu carte blanche. Voici la proposition :

R.A.F.T. 70
(Remembering and Forgetting Together)

Attentif à l’essor de l’improvisation et curieux de susciter un nouveau contexte de création, Andrew de Lotbinière Harwood (AHHA Productions) donne carte blanche à Marc Boivin, collaborateur de longue date. Seule prémisse: composer un événement porteur au passage de l’information entre les êtres, entre les générations, un souci de la pérennité et de la vitalité des choses.

L’improvisation, lieu de rapport entre la forme et le fond; entre connivence et nouvelles rencontres, huit artistes de différents médiums croisent leurs chemins.

« L’instinct et l’instant ne sont jamais dénués de passé… croisement perpétuel et instable du nouveau et de l’ancien, de ce qui a toujours été et de ce qui cherche à se définir… rien n’est fini en soi. »

Marc Boivin

Conception et direction artistique : Marc Boivin
Improvisation danse : Andrew de L. Harwood, Marc Boivin, Lin Snelling, David Rancourt, Maureen Shea
Conception et improvisation son : Diane Labrosse
Conception de l’environnement visuel et improvisation vidéo : Jonathan Inksetter
Improvisation lumières : Yan Lee Chan

Du 24 au 27 janvier
Mercredi au samedi – 20 h

Régulier : 18 $
Étudiant : 15 $
Disponible en abonnement : 13 $

Une coproduction AHHA Productions et Marc Boivin

Théâtre La Chapelle
3700 rue St-Dominique, Montréal
Billetterie / Information : 514-843-7738
www.lachapelle.org



Pitchez-vous, blocteurs, garrochez vous, blogtrices, toutes zaffères cessantes, si m'en croyez. Vous ne le regretterez pas.

Et si jamais, d’aventure, m’ayant écouté, vous en veniez à le regretter vraiment, alors n’hésitez surtout pas à venir m’engueuler ici-même, là, — et… à ne plus jamais revenir sur ce blog. (J'envisagerai même de vous rembourser sans sourciller, tiens, si... vous acceptez un défi singulier avec MJ. Au fouet, cela va sans dire.)

Mais ce n’est pas tout à fait… tout. Mon post a une manière… d’épilogue.

Le Devoir de ce jeudi 18 janvier (pages culturelles, B-8), sous la plume de Fr. Doyon, nous apprenait que deux petits théâtres montréalais, «deux diffuseurs clés des arts vivants à Montréal, risquent de fermer leurs portes ou doivent réduire leurs activités. La menace pèse sur le Théâtre La Chapelle [où à lieu le spectacle dont je viens de parler] et le Studio 303, mais d’autres organismes à but non lucratif pourraient être pris dans la même tourmente, causée par les fins de cycles de certains programmes de subvention.»

En clair, faute de fric. C’est-à-dire, ultimement, faute de goût, faute de guts. Vous savez, comme dans: Demain n'aura pas lieu, faute de motivation.

Et ce, on le sait, après la fermeture de L’Espace Pierre-Perreault, comme après la mort du F.I.N.D. (Marc était évidemment très près de l’un et de l’autre).

Des fois, je trouve que Bob — «ma vie / My Life» — Gratton a profondément raison : des fois — soyons... lucides! — on fait dur en crisse dans ce pays.

Au coin de la rue — le mythe, III ou... légende urbaine 101?

Je venais tout juste de publier mon dernier message — sur l'étonnante pub de Mentos, là — lorsque, comme des millions d'internautes, j'imagine, j'ai reçu, en p.j. de courriel, une curieuse présentation Power Point décrivant la — pour le moins explosive! — rencontre entre ces Mentos et... un litre de Coca Cola Diète.


Je ne sais s'il est possible d'insérer un PPS sur un blog (et, si oui, comment), mais j'ai trouvé Yousavez où des centaines de courts vidéos reproduisant plus ou moins l'expérience. (Ça fait plusieurs mois qu'ils y sont, paraît-il, et je l'ignorais bien sûr totalement: c'est fou ce que c'est instructif, le blogging.) Voici un de ces vidéos — mais vous en trouverez bien d'autres variations sur le même thème si le coeur vous en dit vraiment:


Les gens ont généralement l'air de s'amuser comme de petits fous en essayant ce truc. (Du temps des jeux de chimie de mon enfance, on s'en tenait à reproduire l'odeur des oeufs pourris. Il est vrai qu'à l'époque, le Coke n'était pas diète...)

Ce que le PPS reçu (d'origine brésilienne) ajoutait, en revanche, c'est qu'un ado était mort — quasiment foudroyé, si ça se trouve — tout juste après avoir avalé quelques Mentos alors qu'il venait de s'envoyer un Coke diète derrière la cravate.

Si l'on peut accorder quelque véracité à ce fait divers, force semble bien être d'admettre que les petits Mentos ronds n'empêchent pas de mourir 100% de ceux qui en consomment.

17.1.07

Au coin de la rue, le mythe, II


Une image valant... bla bla... celle-ci se passe vraisemblablement de commentaire.

Ce qui, certes, n'empêchera pas les esprits atrabilaires et les langues cacochymes de laisser sousentendre que MJ serait DÉJÀ à court d'inspiration.

Au facteur éolien — voire humidex — de telles injures, MJ oppose, inutile de le dire, la thermopompe de son indifférence.

Mais... la blogogestion, chers blocteurs et chères blogtrices, est un art dont le fin tune up requiert du temps. Aussi, afin de pouvoir me consacrer à ce perfectionnisme (i.e., en premier lieu, répondre décemment aux ceusses qui me font l'honneur de laisser quelques mots d'eux-mêmes sur ce blog), je prendrai la liberté de vous proposer, de temps en temps — manière, aussi, de les partager, du reste —, des photos tirées de ma boîte à chaussures virtuelle.

Je le ferai quand même — eh oh!, non mais... — dans le cadre d'une vraie de vraie série — dont vous aurez en revanche remarqué que le titre fluctuat quasiment autant que la ville de Paris du temps des emplois fictifs sous Tibéri-César. Mais tant que nec mergitur, ça va. Merci, quand même, as time goes by, de faire signe en disant peut-être ce que vous trouvez le plus... chouette comme titre, quoi!

Et n'oubliez pas, non plus, que si un image, bla bla... alors... ça veut dire que ça se commente itou, bien entendu!

16.1.07

Honest to God...

Euh... non, ce n'est pas là un slogan «born again» ni un appui subconscient à Stephen H. C'est juste une vieille expression anglo-saxonne équivalant à : «J'te jure, Arthur, sans dec, Alec»...

Dakor, Aurore et Léonore???

Donc — et honest to God! — je suis tombé, ce jour d'hui, sur un post de Josée Blanchette (oui, LA JoBlo elle-même en personne...) qui, puisant à son impressionnante moisson quotidienne de courriels ( du coeur, du cul et du cocu...), laissait ses afficionados se débattre avec le c'lui qui suit.

J'ai tenté d'y répondre ON HER F*** SITE, mind you, mais y a tellement de zigonnages pour s'inscrire sur le site de Châtelaine (qui l'héberge) que... j'ai préféré transcrire le truc et... lui donner quelque suite... ici-même, NA!

Qui m'aime me suive! :)

Alors, voici la pièce — je vous retrouve après pour le commentaire.

Chère Joblo

Ma boîte de messages courriels est toujours une source de surprises, mon divertissement perso.
Ce matin, je partage, on prend de l'avance sur la Saint-Valentin.
Mais à une condition: c'est vous qui lui répondez...

Chère Joblo,


Elle était là, sur une banquette, bien installée, quand j'ai embarqué dans le train. Je l'ai tout de suite remarquée. Fin trentaine probablement, beaux yeux bleus, beaux cheveux teints en rouge qui, avec ses yeux et son teint pâle, étaient du meilleur effet. Et des lèvres... je ne vous dit pas; à provoquer une crise de priapisme.

Elle aussi m'a remarqué, allez savoir pourquoi. Je lui jetais de ces coups d'oeil furtifs, au trois minutes. À chaque fois, elle soutenait mon regard, avec un de ces sourires en plus, large comme ça. C'est moi qui devait détourner les yeux, tant ça devenait gênant. Normalement, quand une dame n'est pas intéressée, elle détourne rapidement les yeux et hop, on comprend le message. Mais pas elle; elle ne détournait pas les yeux. J'ai interprété ce langage corporel comme une sorte d'acceptation de l'intérêt que je lui manifestais par mes regards. Je phantasmais sur elle, je ne parvenais plus à me concentrer sur la lecture de mon livre. Et cela a duré comme ça pendant les 50 minutes du trajet.

Normalement, lorsque le train arrive en gare, je suis le premier à descendre. Cette fois, je suis demeuré assis, feignant hypocritement de terminer la lecture d'un passage de mon livre. Elle est demeurée assise aussi. Je la regardais encore. Elle me regardait encore, toujours avec son beau sourire. Nous étions seuls dans la voiture. Elle s'est levée et a lentement passé devant moi, toujours en me regardant. Je l'ai timidement abordé, lui disant maladroitement qu'elle semblait de bien belle humeur aujourd'hui. Elle m'a dit un beau "oui", tout en sourire, comme soulagée que je l'aie abordée.

Puis je lui ai dit ceci : "Je vous trouve vraiment très jolie vous savez". Elle m'a dit merci. Puis j'ai ajouté : "Je voudrais vous embrasser". Elle m'a regardé avec des yeux noirs et m'a dit "Non", avec un ton qui signifiait "t'es ben bizarre toé". En descendant, elle m'a dit "Vous demandez souvent comme ça à des inconnues de vous embrasser?". J'ai répondu "Seulement lorsque j'ai un coup de foudre. Et n'ayez crainte, je ne vous importunerai plus". Et j'ai détallé comme un voleur.

La honte que je ressens maintenant; j'en suis bouleversé. Je ne sais ce qui m'a passé par la tête. J'imagine qu'avec le temps, je finirai par oublier, peut-être même à me pardonner un peu.

En attendant, je vais devoir modifier mes habitudes de voyagement. Je serais bien trop embarassé de la voir de nouveau. Qu'est-ce que j'ai été con...

Voilà, je croyais que de vous écrire cette petite histoire tellement banale de vérité me ferait du bien. Mais l'effet thérapeutique n'a pas encore "kické-in", comme on dit.

Vous qui êtes très observatrice des relations hommes-femmes, vous en pensez quoi ? Je suis sincèrement intéressé par votre opinion.

Merci.
Édouard


Bon...

D'accord avec moi? Il y a un bug.

Pourtant, une quasiment vingtaine de commentaires, de tous les sexes, si ça se trouve, ont trouvé ça... absoluement cute, et tout, et tout, recommandant à Édouard de retourner prendre le train au plus sacrant, avec le même maudit livre et les mêmes *&?%$ de stratégies de cruise, sans la moindre — au moyen âge, on appelait ça: vergogne.

Aber Ich sage euch:

Il me semble qu'il y a quand même un bug. Et que c'est à nous de le mettre en lumière...

De un: deux mecs, dans une situation, disons... analogue, se seraient retrouvés dans les toilettes du train et se seraient offert au moins trois orgasmes chacun avant que le train n'entre en gare, les laissant l'un et l'autre vaquer, guillerets et dispos, à leurs occupations quotidiennes.

OK, OK, c'était peut-être un train de banlieue, là, et il n'est pas absolument certain que ces wagons aient des WC.

Euh... on s'est quand même un peu compris, cela étant?

Revenons, donc, à notre main feature.

De deux: d'après mon très humble avis, Edouard a sauté... non pas une coche (en cela, je me range évidemment du bord de l'ensemble des commentateurs: il faudrait même quasiment lui ériger une statue, si ça se trouve, pour son étonnante et fort attendrissante audace dans ce pays dont la devise ressemble de + en + à : je-ne-veux-surtout-pas-avoir-l'air-de-draguer!) mais, peut-être, une... ligne de texte:

«Un café, ça te dirait?»

Une conviction profonde ne cesse de m'habiter, tout indigne que je sois d'en être l'hôte inconfortable:

Avec les filles, ça ne va jamais sans dire.

Que... vous en semble?

14.1.07

Au coin dela rue, la mythologie

Lorsque MJ n'est pas plongé jusqu'au cou dans l'enfer de quelque jungle aussi dense que pleine de périls (ce qui, à vrai dire, est la plupart du temps le cas...), il lui arrive d'avoir à présenter à des étudiants aussi affamés de savoir que des tigres du Bengale peuvent l'être de chair humaine un certain nombre de notions philosophico-métaphysiques quelque peu complexes. Ce qui peut d'ailleurs être parfois, si ça se trouve, aussi dense — et presque aussi périlleux.

J'ai ainsi dû, par exemple, l'automne dernier, tenter d'expliquer le sens de la notion de maya, assez centrale dans la pensée de l'Inde. On la traduit le plus souvent par «illusion». Ce n'est pas faux, mais ça en donne une connotation plutôt péjorative: nul, bien sûr, n'aime généralement se faire à l'idée qu'il se complaît «dans l'illusion».

Maya, en fait, pour la pensée indienne, ce serait d'abord et avant tout le réel en tant qu'il se compte et se mesure. En d'autres termes, c'est le réel vu sous l'angle de sa multiplicité : il y a toi ET moi, nous étions 13 à table et ça porte malheur, elle a gagné 10 millions à la 6-49 et moi j'aimerais bien perdre une demi-douzaine de kilos, il y a eu plus de GIs tués en Irak que de victimes du 9-11, je suis fru parce que j'ai reçu zéro commentaires à mes trois derniers posts, ça fait trois interminables semaines qu'on n'a pas vu le soleil, flûte, le thermomètre est descendu à -150, hier, et est-ce que vous croyez vraiment qu'on peut gagner un référendeum avec 50% + 1 des voix? Enfin, vous voyez, quoi.

Pour l'Inde, maya n'est «illusoire» que si l'on s'entête (par ignorance, le plus souvent) à y voir le «dernier mot» de la réalité. Ou, plus exactement, à ne pas voir que le réel, que l'être est UN au-delà de cette multiplicité, de ce qui se compte et se mesure. Et, pour l'Inde, la sagesse — ou le salut, comme on voudra — consiste précisément à découvrir, «sous» la mutiplicité comptable et mesurable du réel, la réalité plus profonde, plus ultime de son unité. À l'inverse, plus on s'englue dans le comptable et le mesurable, plus on entretient l'illusion — et toute la souffrance qui vient avec.

Je ruminais donc un peu, comme ça, en me demandant comment j'allais bien aborder cette difficile notion, lorsque je suis tombé, sur un mur, à deux pas de chez moi, sur une des plus belles illustrations de maya qu'il m'ait été donné de croiser, et qui illustre vraisemblablement qu'elle constitue l'une des croyances les plus indéracinables de l'Occident:


Nope, it ain't Bombay, Baby!

Slow correspondance


On parle de plus en plus, de nos jours, de ce «slow movement» qui atteint désormais aussi bien la bouffe que le travail, les voyages, l'éducation et la vie urbaine - aux antipodes, donc, du «fast food» et du «speed dating» si catactéristiques de notre époque, mais tout autant, quand on y pense, de la vertigineuse immédiateté des communications contemporaines.


La veille du jour de l'an de cette année, j'ai reçu un courriel dont voici les plus importants extraits (le reste est anecdotique, comme c'est le cas avec tout ce qui est — et gagne à demeurer — impartageable):

«Bonjour!

Vous ne me connaissez pas, je ne vous connais pas non plus. Mais pour mon 26e anniversaire, je viens de recevoir une belle lettre de vous... écrite il y a 26 ans exactement! [...]

Vous [...] avez [connu mes parents] grâce à un ami commun. Je tenais à vous dire MERCI pour cette lettre si touchante, qui m'a même fait pleurer... Vous ne vous en rappelez probablement pas, mais cela m'a tellement émue que j'ai cherché sur Internet votre nom et suis tombe sur votre site [...]

Mes parents habitent maintenant [...] et ma mère vous passe le bonjour :) Nous sommes 3 enfants maintenant.

Quant à moi, je voyage ici et là, entre [...] et [...] où j'ai laisse mon coeur... Je cherche actuellement du travail et vais me marier en août avec un [...]. La vie est pleine de surprises...

Je vous souhaite une très bonne nouvelle année et vous remercie encore une fois [...]»



En effet, je serais bien en peine de me rappeler ce que j'ai bien pu écrire dans cette lettre.

Mais je vais vous dire: je pense que ça valait la peine d'être un peu patient pour la réponse.

13.1.07

Encore heureux qu'on s'en va vers l'été!

Dans son émission du 12 janvier 2007 (enregistrée en Italie à l'automne 2006), Josée di Stasio nous faisait visiter le marché di Capo, à Palerme, capitale de la Sicile, un marché inauguré vers les années 900 - non, pas 1900, vous avez bien lu: 900, i.e. il y a plus de mille cent ans — excusons-nous du peu!

Comme dirait Caliméro: «c'est inzuste!». Surtout en plein hiver montréalais, sale et transversal...

Ça m'a au moins donné l'idée d'aller fouiller dans la boîte à chaussures (virtuelle) où je range mes photos pour partager avec les visiteurs de ce blog quelques photos estivales du marché Jean-Talon en attendant... le retour des étals...