Un tas de commentateurs “éclairés” délirent aujourd’hui autour de leurs hallucinations sur une vague de fond qui submergerait subitement toute la société québécoise, comparable à celles de 1960 et de 1976. Soyons sérieux : 70% des électeurs se sont déplacés pour voter ; 31% de ces derniers ont voté ADQ ; par conséquent, c’est 22% de la population qui a effectivement voulu signifier son accord pour manger la salade rouillée de l’ADQ. Les média et leurs experts analystes sont rongés par une maladie chronique: ils veulent toujours et à tout prix se donner la sensation d’être témoins de retournements historiques ; ils en cherchent jusque dans leur bol de toilette. La réalité, c’est que Charest a fait une campagne minable, que Boisclair est arrivé à la chefferie du PQ par l’inadvertance des membres de ce parti, qu’une bonne part des péquistes ne sont pas allé voter, que la vague adéquiste n’a pas plus de racines que la vague créditiste des Caouette et Chanchon. Elle durera le temps que l’un des deux autres partis majeurs ne se sera pas donné un chef crédible et inspirant. Les valeurs profondes qui orientent le vote d’une société, ça ne se retourne pas sur une série de clips creux et incohérents. Pierre G.
Merci, Plagiaire, de nous avoir transmis ce - très opportun - commentaire. Très opportun et, je crois, fort juste: il ramène en tout cas les choses à des proportions plus réelles - et moins déprimantes. Reste juste à voir si... on comprendra «le message» là où il aurait intérêt à être entendu...
Harper gagnant ? Je n'en suis pas si certain. Plus fort peut-être face au Québec, mais avec une forte opposition autonomiste, il devra toujours charmer deux partis plutôt qu'un maintenant pour avoir un appuie.
Puissiez-vous avoir raison, JH, j'en serais ravi! Mais... je ne suis pas sûr que ça prenne grand chose, hélas, à notre Mario national, pour être... charmé... D'ailleurs, si ça se trouve, il l'est déjà, et par une vieille idée - l'«autonomie» - qui date du temps des années 30, avec Duplessis. C'est un peu désespérant de voir la pensée politique québécoise bégayer à ce point. À ignorer l'histoire, on est généralement condamné à la revivre...
D'ici deux ans il y aura innévitablement d'autre élections National, je crois qu'il s'agira de deux ans de campagne pur et dur. Puise que chaque parti ne tien plus qu'a un fil, ils se doivent de nous impressionner! D'ici là il s'agira d'élire le celui qui sera le plus crédible. Mais qui possède un chef potentiel digne de se nom???
archéologue du futur antérieur, aventurier du passé (dé)composé, quelque peu Jekyll-Hyde aux entournures, félinophile gaga — et serpentophobe grave, naturellement.
8 commentaires:
Définitivement.
sans autorisation de l'auteur
La prétendue vague de fond du 26 mars
Un tas de commentateurs “éclairés” délirent aujourd’hui autour de leurs hallucinations sur une vague de fond qui submergerait subitement toute la société québécoise, comparable à celles de 1960 et de 1976. Soyons sérieux : 70% des électeurs se sont déplacés pour voter ; 31% de ces derniers ont voté ADQ ; par conséquent, c’est 22% de la population qui a effectivement voulu signifier son accord pour manger la salade rouillée de l’ADQ. Les média et leurs experts analystes sont rongés par une maladie chronique: ils veulent toujours et à tout prix se donner la sensation d’être témoins de retournements historiques ; ils en cherchent jusque dans leur bol de toilette. La réalité, c’est que Charest a fait une campagne minable, que Boisclair est arrivé à la chefferie du PQ par l’inadvertance des membres de ce parti, qu’une bonne part des péquistes ne sont pas allé voter, que la vague adéquiste n’a pas plus de racines que la vague créditiste des Caouette et Chanchon. Elle durera le temps que l’un des deux autres partis majeurs ne se sera pas donné un chef crédible et inspirant. Les valeurs profondes qui orientent le vote d’une société, ça ne se retourne pas sur une série de clips creux et incohérents.
Pierre G.
Merci, Plagiaire, de nous avoir transmis ce - très opportun - commentaire. Très opportun et, je crois, fort juste: il ramène en tout cas les choses à des proportions plus réelles - et moins déprimantes. Reste juste à voir si... on comprendra «le message» là où il aurait intérêt à être entendu...
Harper gagnant ? Je n'en suis pas si certain. Plus fort peut-être face au Québec, mais avec une forte opposition autonomiste, il devra toujours charmer deux partis plutôt qu'un maintenant pour avoir un appuie.
Puissiez-vous avoir raison, JH, j'en serais ravi! Mais... je ne suis pas sûr que ça prenne grand chose, hélas, à notre Mario national, pour être... charmé... D'ailleurs, si ça se trouve, il l'est déjà, et par une vieille idée - l'«autonomie» - qui date du temps des années 30, avec Duplessis. C'est un peu désespérant de voir la pensée politique québécoise bégayer à ce point. À ignorer l'histoire, on est généralement condamné à la revivre...
Une image vaut mille mots!
J'ai appris ce matin qu'il y avait eu une élection hier !!*
Bah... on en aura sûrement d'autres bientôt. Faut pas s'en faire.
*Ne m'étant pas encore couché, mon «ce matin» est le 27 au matin, même si là on est le 28 au matin.
D'ici deux ans il y aura innévitablement d'autre élections National, je crois qu'il s'agira de deux ans de campagne pur et dur. Puise que chaque parti ne tien plus qu'a un fil, ils se doivent de nous impressionner! D'ici là il s'agira d'élire le celui qui sera le plus crédible. Mais qui possède un chef potentiel digne de se nom???
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