Les mandalas de Blanche
J'ai reçu, pour le dernier Noël, un cadeau assez extraordinaire, sous la forme d'un livre unique en son genre: Mandalas, qui présente des œuvres de Blanche Paquette accompagnées de textes d'un philosophe, Jean-François Malherbe. (Mais, sans vouloir être méchant, je pense que les mandalas de Blanche n'avaient pas absolument besoin de... commentaires — bien que ceux de JFM ne soient pas dénués d'intérêt.)
«Un mandala, écrit l'artiste dans la page d'accueil de son site web, est un motif circulaire irradiant d'une source ou d'un centre, dans lequel on ne perçoit ni début, ni fin. Apparaissant spontanément dans la nature, il est un miroir d'un mouvement naturel. La contemplation d'un mandala ramène l'instant d'harmonie derrière le chaos, le sentiment que la vie a retrouvé son sens. Il possède une double efficacité: conserver l'ordre psychique s'il existe déjà; le rétablir s'il a disparu. Le mandala procure une sensation d'ouverture dans le coeur et exerce une fonction créatrice. Les bâtisseurs de cathédrales nous ont donné de superbes rosaces de lumières et de couleurs,
mais c'est la nature qui nous réserve les plus beaux mandalas: observez un cône de pin ou le coeur d'une marguerite!»
D'une certaine manière, le mandala est ce que les anthropologues appellent une imago mundi: une image, une représentation du monde — un peu comme une carte géographique, mais en plus... subtil, quoi...
On sait sans doute aussi que les mandalas occupent une place importante dans le bouddhisme, notamment dans la tradition tibétaine, où existe une fascinante cérémonie: des moines passent des journées entières à dessiner des mandalas avec du sable de couleur.
Puis, une fois le mandala terminé, celui-ci est immédiatement détruit: rappel on ne peut plus clair de l'impermanence de toute chose...
Mais... je deviens aussi bavard que le philosophe, fichtre!
Allez plutôt jeter vous-même un œil aux mandalas de Blanche, sur son site, et, si jamais vous avez un super cadeau à faire, n'hésitez surtout pas à offrir son merveilleux livre...
8 commentaires:
Me semble que j'aimerais ça, moi, passer mes grandes journées en robe slaque à faire des dessins dans du sable de couleur... prennent pas les femmes, eux, hum ? ;o)
Je ne veux pas avoir l'air plus pincé que je ne le suis vraiment, mais il me semble que ce billet aurait mérité des commentaires d'un autre type.
Ma première réaction, en voyant votre page sur les mandalas, ce fut de me demander où était cachée ma mini-collection. Je cherche encore la réponse.
Mais, entre-temps, j'ai visité avec un profond plaisir le site de Blanche Paquette. Je me retiens pour ne pas partir en excursion, dans le net, vers toutes les rosaces des cathédrales. (Les blogs, ça coûte cher de temps, celui-ci surtout.)
Une quatrième réaction, peu métaphysique, (passons les 2e et 3e), c'est que le « travail » de ces moines me fait penser au travail d'une maîtresse de maison : aussitôt fini, aussitôt bousillé, aussitôt à recommencer.
Mais, au fait, toutes ces… saletés que vous avez fait disparaître, existent-elles encore dans… quelque autre univers ?
Très touchantes réflexions sur ces autres visages de... l'impermanence, ô Pythie. On a déjà fait remarquer que, pendant que les hommes bâtissaient des pyramides ou des cathédrales, sculptaient des plâtres grecs et frisaient des parthénons, les femmes, elles, faisaient d'hallucinantes broderies (comme les béguines de Bruges), composaient d'inoubliables tartes au citron meringuées et... élevaient des enfants souvent... comme du monde.
Comme elles le font du reste toujours...
Mais évidemment, euh.. l'HIStoire (comme disent les féministes anglo) a retenu davantage l'aere perennius des premiers que l'évanescente poésie des secondes...
Aujourd'hui (23 mars), ouvrant le papelard des activités municipales du printemps, je tombe sur cette description de conférence (offerte par la bibliothèque):
"'La puissance du cercle, l'esprit du mandala', avec Michèle Lefebvre. Notre invitée nous fait voyager dans l'espace et le temps en brossant un tableau de la présence de la forme circulaire dans l'histoire. Elle nous parle de la signification du cercle dans le langage symbolique universel et présente également les découvertes de Jung sur l'utilisation du mandala dans sa pratique thérapeutique. Enfin, elle explique comment, dans notre quotidien, la pratique du mandala devient un outil simple et accessible dans notre voyage au coeur de nous-mêmes."
Ah ben ! Je me suis inscrite, hein ? Ouais. Et la semaine d'après, il y a un atelier pratique ! Alors combiné à la thérapie par le blogue, je vais être équipée pour thérapiser d'aplomb, ah ha ! ;o)
Eh bien, C., pour rester dans le paysage jungien, on pourrait dire qu'on est en pleine... synchronicité, non???
À la bonne heure! Nous attendons en tout cas avec enthousiasme (je sais que tous ceux à qui je pense dans ce «nous» ne le savent pas encore, mais moi je le sais... :) ) le résultat de vos explorations de ce côté: ça va être beau en titi - et songé un max!
Meeeeeeeeeeeeeeeeerde! :)
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