Je m'étais comme qui dirait vaguement (et, je le reconnais, assez imprudemment...) engagé à revenir sur LE show de danse de ce début d'année, au théâtre La Chapelle (voir billet du 18 janvier). Je me permets de rappeler la «proposition»:
J'y... fus,
no doubt, comme un seul homme — mais en fait, pas du tout: avec, au contraire, une ou deux honnêtes délégations connues (plus au moins une autre personne de mon
accointance, qui s'y présenta un autre soir). Comme quoi le blog de druide à druide de blog est parfois efficace.
Sauf que, en plus du fait que je ne souhaite pas ennuyer mes estimés
blogteurs qui n'ont pas vu le spectacle, je suis bien sensible au fait que je suis totalement incapable d'en rendre compte de manière quelque peu compétente — pour ne pas dire simplement crédible: De
unzio: j'ai toujours eu un gros faible pour
l'inspirateur-concepteur du show — et c'est pas demain l'avant-veille que je vais me récuser! De
deuzio: je ne connais que dalle dans cette discipline... Il a même fallu que tout le monde me rappelle que c'était annoncé comme un show d'
impro pour que je m'en rende compte. Non mais... vous vous en rendez, vous?! Ce serait donc pour le moins gonflé de ma part de vouloir jouer les
Frédérique Doyon...
Alors... je vais donc
suppliquer ardemment mes vénérés
blogteurs qui ont vu le spectacle de venir à la rescousse et, au moyen de leurs judicieux commentaires, d'enrichir les quelques propos qui suivent. Non mais, si les danseurs peuvent improviser... pourquoi pas nous itou!!!
Je le fais d'ailleurs avec d'autant plus d'enthousiasme que, parmi les
zamis présents, y avait des
durdedurs, là, qui, dès leurs années à la maternelle, réussissaient à trouver
Pina Bausch déjà vu (en anglais dans le texte) et d'autres que c'était le tout premier show de danse contemporaine de leur jeune existence; certains avaient dû déjà voir évoluer
Nijinsky live; d'autres regrettaient que le show soit déjà fini, et d'autres, encore, se demandaient pourquoi la fille courait comme une poule décapitée...
J'ai, pour ma part adoré me sentir dans l'énergie de cette «proposition» qui convoquait à la fois le thème de la mémoire et celui de l'oubli, mais en en fragilisant délibérément les contours, m'a-t-il semblé:
Pile on se souvient de tout, et face on oublie tout...
À moins que ce soir... l'inverse?!?
J'ai aussi toujours un peu de mal à dissocier
l'impro de la menace/tentation d'un certain...
cabotinage (comme disait Yvan Ponton, dans le temps, à la
LNI). Ce n'est pas toujours désagréable,
mind you, et... bon, peut-être qu'un radeau (
r.a.f.t. ...), comme celui de la Méduse, c'est quelque chose qui doit forcément se permettre d'aller au moins un peu à la dérive?
Ceci dit, et pour parler comme
Brel, cette fois, ça avait au moins l'avantage que... pendant que
Bruxelles bruxellait, ben... les danseurs écoutaient beaucoup la musique avant de
swinger leur compagnie... Ça, on ne voit plus souvent ça, je trouve, dans les shows
chorégraphiés de manière trop... léchée. Et ça donnait souvent de fort beaux passages, très complices. Le duo/duel/dual
core, entre le grand Marc et le menu (mais extrêmement présent)
David Rancourt, notamment, c'était — mon Dieu, comment
pourrais-je bien le dire... — comme de l'érotisme
jubilant mâtiné de tendresse ludique, tout droit sorti de l'imagination fébrile d'un carme déchu —
oups...
déchaux!
C'est-à-dire:
wow!!!!
Mais... non,
caramba, j'ai pas trop compris moi non plus pour la fille qui courait comme une perdue, là... (Mais peut-être qu'il ne faut pas chercher midi à quatorze heures et que c'était juste une métaphore de nos vies de fous?) Je suis pas sûr d'avoir
trippé fort, fort sur le traîneau à chiens et, si ça se trouve, mon... esthétique (
ach so! wie seriös!) demeure décidément réticente à la
verbosité sur une aire de danse. Pour pasticher l'empereur
d'Autriche: trop de mots!
Mais, au-delà de ces quelques réserves, je persiste et signe: Marc B., c'est comme...
Panpan:
c'est toujours le vainqueur...