Les pieds dans la slotche
«Because our weather is always so atypical, it logically follows that the Montreal idea of what constitutes “weather-appropriate gear” is, as a general rule, extremely confused. Let’s just put it this way: if there is one place and time where UGG boots would be appropriate, it is Montreal in the winter.
It just so happens that, contrarily to the situation in Hollywood, where no one needs sheepskin boots, most shoe stores here do not sell UGGS, nor anything, for that matter, that is likely to really protect your feet from frost-bite. Noooo... Although some of us somehow manage to find acceptable snow boots, Montreal remains the paradise of women wearing spike heels in four feet of snow and of men wearing trendy sneakers in two inches of sidewalk slush, both genders happily treading on the back of their untucked pant legs.»Mentana Jones étant natif de la Balance, le signe absolu de la guenille et des fashion victims, il souhaite apporter sa propre contribution à ces instructives considérations. (Ça compensera un peu, disons, pour le sérieux (enfin... relatif) de certains de ses récents posts.) Comme, par ailleurs, selon l'astrologie philippine, il a un très fort ascendant Imelda, on ne lui en voudra pas de s'en tenir à corroborer — en les précisant — les observations de SW en ce qui concerne les chaussures le plus souvent portées par les mâles montréalais dans leur slotche urbaine.
Mais, d'abord, une petite réserve, tout de même: SW, s'il lui arrive de me lire, sera sûrement d'accord quant au fait qu'il y a tout de même au moins un inconvénient majeur réel et objectif au port des UGG boots à Montréal en dépit de l'indéniable (ré)confort qu'elles seraient susceptibles d'offrir à des milliers de pieds transis: avec tout le sel, le calcium, le sable (et les autres substances dont il vaut probablement mieux ne pas trop savoir en quoi elles consistent) que l'on épand sur les trottoirs et la chaussée de la ville, ces bottes — dont l'intérieur est en mouton-n'ayant-pas-forcément-été-testé-sur-un-animal mais dont l'extérieur a bien l'air d'être en bambi véritable — n'y survivent simplement pas une semaine sans avoir l'air aussi lépreuses qu'un calvaire breton, et plus imbibées que Gainsbourg et Bukowsky au last call.
Cela dit, SW a absolument raison pour ce qui concerne le look des ourlets des pantalons ayant à subir les sévices de l'hiver montréalais.
Mais qui voudrait vraiment avoir l'air de travailler dans un bureau où l'on a le droit de porter un jeans le vendredi — à condition qu'il soit, comme on dit avec l'accent de Sainte-Foy ou d'Outremont: «prrrrroprrrrrre»?!
Mais revenons à nos chaussons...
À vrai dire, le principal intérêt de préférer les sneakers, running shoes, tennis, espadrilles et autres baskets aux bottes quelque peu conséquentes — mais, en plus, je vous le demande: QUI, à part un flo en «habit de neige» (ou à moins de ne porter QUE ça sur la photo de janvier d'un calendrier XXX), qui aurait vraiment envie de porter ces... choses ?!?
— donc, le principal intérêt de préférer les sneakers, running shoes, tennis, espadrilles et autres baskets aux bottes quelque peu conséquentes tient au fait que ça leur permet beaucoup plus rapidement d'avoir l'air enfin vraiment crades, trash et destroy.
Et, de ce fait, comme il va sans dire, de ne pas survivre trop longtemps à l'arrivée des nouvelles collections...
Alors, estimés blogteurs, que vous soyez Adidas ou Puma...
Van's Yo ou Van's Emo Kid...
ou encore que, considérant que vous n'avez qu'une vie à vivre, vous estimiez que c'est en Converse qu'il convient absolument de la traverser...
... ô piétons montréalais, bonne fin d'hiver au pays de la slotche...
en attendant d'avoir, l'été prochain, de nouveau un terrible dilemme à trancher: Crocs ou Havaianas?!?...